Fini
le coup de frein
quelques mètres
avant de croiser un radar !
La majorité des élu(e)s de Beuvry (62660) se sont adjoints une tâche : chercher, mais pas trop en cette période de chant de leurs maîtres à panser.
La majorité des élu(e)s de Beuvry (62660) aimerait enfin trouver un moyen pédagogique de répondre à la demande de riverains et d’usagers ?
Et si possible que ce moyen devienne ensuite, mais très vite rentable ?
Une idée parmi les centaines récupérées, proposées, promises, inventées, schtroumpfées, pifgadgétises ?
Allez, soyons fous !
Voilà donc une idée qui alors pourrait germer : celle de l’expérimentation, à visée pédagogique et non répressive pour le moment (promesse Sans Garantie Des Gouvernants de toutes tailles), pourrait voir le jour dans un premier temps sur une portion de voie de Beuvry (62660) …
Ceci grâce à un système de radar à vitesse moyenne ou radar "tronçon" qui porte aussi le doux nom de Mesta 5000, qui a précisément pour but de contrer certains comportements en allongeant la zone de contrôle de la vitesse sur des tronçons de route de plusieurs kilomètres.
Ce système semble plus pertinent et surtout moins dangereux que celui mis en place à certains endroits stratégiques, car il n'incite pas les automobilistes roulant à des vitesses excessives à ralentir de manière brusque à l'approche des radars automatiques ou pédagogiques. Quoique dans ce dernier cas, ce soit le contraire en permettant de mesurer certaines capacités de son véhicule sans risque …
Tout comme il ne rectifiera pas les déviances addictives telles que :
- l’utilisation du téléphone portable sur les genoux ;
- l’occupation de la file de gauche, alors que celle de droite est libre ;
- les changements intempestifs et non indiqués de files, comme les rabattements, qu’ils soient volontaires ou pas ;
- les dépassements par des deux roues entre deux véhicules parfois accompagnés d’un coup de poing sur la vitre latérale du véhicule si celui-ci ne s’écarte pas assez vite au goût du casqué ;
- les franchissements de ligne devenue continue …
Son système repose sur deux points de contrôle situés à l'entrée et à la sortie d'une portion de route ou d'autoroute. Sur chacun de ces repères est placée une caméra vidéo associée à un lecteur lisant automatiquement les plaques d'immatriculation des véhicules. Les caméras qui constituent le radar tronçon sont installées sur des poteaux en bord de route. L'heure de passage et la plaque de chaque véhicule sont ainsi relevées par l'appareil. La vitesse moyenne pratiquée par chaque véhicule est alors calculée à partir de ces différentes données.
Contrairement aux dispositifs traditionnels, ici pas de flash ! Le système SCALP (Système de Contrôle Automatique par Lecture de Plaque) est composé d’une caméra infrarouge qui peut lire les caractères des plaques.
Système à ne pas confondre avec un missile de croisière à longue portée, fleuron de l’industrie française. Même si dans ce dernier il était question de radar et de distance.
Comme pour les radars plus classiques, le conducteur bénéficie d'une marge technique en cas d'excès de vitesse sur la portion de route considérée. Seuil qui serait donc de 5 km/h en dessous de 100 km/h ou de 5 % au-dessus de 100 km/h.
Ce nouveau dispositif pourrait donc normalement être déployé sur toute portion de route où une vitesse excessive est particulièrement accidentogène comme :
- les rétrécissements de voie,
- les traversées de ronds-points, ponts et tunnels,
- ou les successions de virages.
À noter également qu’à la fin de la période dite pédagogique le traitement des infractions en serait automatisé exactement comme pour les radars de vitesse.
D’ailleurs, soit dit en passant, en 2008, le Centre National de Traitement de Rennes (CNT) avait envoyé environ 8 millions de PV, soit près de 10 PV par jour et par radar, à 50€ pièce(1), ce qui représentait environ 400 millions d’euros.
Quant à ce qui est de savoir s’il est bénéficiaire ou au moins que les rentrées couvrent les dépenses d’investissement et de fonctionnement, les informations recueillies font état que les amendes sont de l’ordre du coût global du système. Soit au budget 2009 environ 200 millions d’euros hors dépenses de personnels. Ce qui est étrange car ce dernier doit être budgétisé, donc connu avec suffisamment de précision. Donc le personnel ne serait pas un coût, ne devrait pas être pris en compte ?
Etonnant, non ?
(1) Les petits excès de vitesse représentent environ 92% de tous les excès. Ce qui fait que l’amende moyenne peut s’estimer à 50€. (Sauf erreur de calcul)
Encore plus fou ?
Tout cela pourrait amener ensuite mais au niveau national à l’adoption d’un système automatique de régulation de la vitesse limite à la hauteur de la vitesse réglementaire grâce aux progrès techniques comme le limiteur LAVIA.
C’est un dispositif français d’aide à la conduite qui peut fonctionner selon plusieurs modes.
- Le mode informatif :
Le conducteur est informé à tout instant par affichage sur le tableau de bord de la vitesse autorisée à l’endroit où il se trouve
En cas de franchissement, l’affichage clignote et un voyant s’allume sur le tableau de bord.
- Le mode actif débrayable
Le conducteur ne peut dépasser la vitesse réglementaire en vigueur à l’endroit où il se trouve.
Pratiquement, cela se traduit par le fait qu’au delà de cette vitesse limite, la pédale d’accélérateur est sans effet car un dispositif électronique limite automatiquement l’injection de carburant.
Le conducteur a cependant la possibilité de désactiver le limiteur grâce à un bouton marche/arrêt
- Le mode actif non débrayable
Dans ce mode proche du précédent, la seule différence c’est que le conducteur ne peut pas désactiver le limiteur
Mais avant la mise en place (payante) de cela, il resterait encore plusieurs points devant être précisés :
- Créer une cartographie précise, certifiée et mise à jour, des limitations de vitesse sur le territoire.
- Assurer une cohérence et une pertinence des limitations et de leur signalisation. Ce qui nécessitera déjà une grosse dépense d’énergie chez les responsables dont celle pour un effort de communication et d’intelligence …
- Régler les questions juridiques et financières et s’interroger sur la compatibilité du Lavia avec les autres systèmes européens équivalents en cours de développement. Les déplacements hors territoire national risquant fort sinon de créer des litiges au détriment des conducteurs …