Ah ces guillemets…
Qu’est-ce qu’on peut en trouver à Beuvry (62660)…
Ils fleurissent chaque année depuis 2008 tout comme les parenthèses.
D’ailleurs qui servent plutôt de fourre-tout.
Sans compter tout ce qui se remet aux calendes grecques et les points plus ou moins importants qu’on laisse en suspension…
Les attendus et encadrés qu’on ne peut pas parce qu’on ne le veut pas.
Sans oublier les suspicions sur les accords qu’on oublie.
Tout cela quand on n’est pas d’humeur à donner de grands coups de gomme acrimonieux et qu’on ne biffe pas à tout-va.
Leur bouquet est incomparable. Et incomparable est l’attribut qui les qualifie le mieux à défaut d’existence de tout autre même à l’état de bouton dans n’importe quel dictionnaire, fût-il encyclopédique. Autre sujet épineux.
Un petit mot d’historien entre deux ères ? Ce nom masculin viendrait de Guillaume, dit Guillemet, (pré)nom propre d'un imprimeur, inventeur présumé de ce signe vers 1525.
Sans vouloir aussi se vanter ici d’être poétiques, les guillemets en histoire permettent de souligner d’une manière (selon le cas avec rai- ou ré-) sonnante ne risquant pas de devenir trébuchante des choses qu’on voudrait imprimer dans les mémoires surtout du fait qu’elles ne soient ni d’essence ni de sens si propres que cela même si leur auteur(e) l’a certifié.
Dans les apostrophes, joutes de maintenant ou le visuel l’emporte bien souvent, on les voit souvent accompagnés du petit geste avec deux doigts et des deux mains simultanément qui les miment ces fameux deux guillemets.
Leur emploi avec cette forme d’expression pour les accentuer est très usité maintenant.
être usité verbe opposiborationnellement passif venant du fond, des âges, et donc du Latin : usitatus
Et comme nous le rappelle tout Larousse gracieusement offert, il ne pas confondre ces trois mots de forme proche :
1- Usagé qui a servi et qui a perdu l'aspect du neuf mais qui peut être encore en bon état et donc peut (mais pas se) servir.
Micros neufs et langues usagées.
2- Usé qui a subi une certaine détérioration du fait de l'usure.
Strapontin usé jusqu'à la corde.
3- Usité qui est en usage.
Le plus souvent en parlant d'un mot, d'une tournure.
Un cumul usité, très usité, peu usité.
On les entend et on les voit utilisés par des conférenciers, des invités, des journaleux même dans les émissions de culture. De véritable culture, celle qui est reléguée aux heures tardives parce qu'elle coûte trop pour ce qu'elle rapporte. L'autre, celle qu'on dit qu'on veut de masse, n'est là que pour court-circuiter les derniers neurones en les abrutissant par tous les moyens psychédéliques de crétinisation. S. Dali était visionnaire sur ce sujet...
C'est devenu une sorte de mode, mode importée par une cour orangée qui elle aussi préfère par facilité plutôt noyer que confronter.
Ils sont utilisés pour dire qu'un mot n'est pas à prendre dans son sens habituel mais plutôt dans un sens un peu différent, ou au second degré (ça c'est aussi une expression de maintenant).
Tout le monde ne la comprend pas très bien d'ailleurs. Donc, est-ce une bonne solution pour dire ce qu'on a vraiment à dire ou à expliquer.
La formule est floue. Tiens, encore une autre expression qui note un véritable changement maintenant !
Pourquoi ne pas dire plus précisément ce que l'on veut exactement exprimer. Au lieu de dire ce que l’on ne veut pas dire. A un intellectuellement honnête de construction.
Peut-être aussi est-ce une pirouette de celui qui la dit car lui-même ne sait pas la décrire autrement ?
Signe de pauvreté culturelle, d’impréparation par précipitation, de méconnaissance innée renforcée par une pratique acquise, de désinvolture condescendante, de culpabilité avouée mais pas assumée ?
Ou d’un cumul de tout ?
Utilisée une fois, ça va. Mais répétée dix fois par heure, c'est qu'il y a un problème.
Peut-être la personne se sent elle aussi entre guillemets, ou entre parenthèses, dans son existence.
Il serait plus judicieux lorsqu’on veut souligner un caractère douteux (faute, coquille, etc.) de faire alors suivre de l’adverbe sic entre crochets [sic].
PLOUF !