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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 21:22

 

Lors d’une longue conversation à bâton rompu avec d’autres Beuvrygeois(es), nous avons abordé un sujet qui semble épineux à Beuvry (62660) au point de voir ses promoteurs galonnés de retrancher rapido, subito, presto dans leurs bastions dont la défense nie toute logique par manque d’instructions au profit d’un prosélytisme inculqué.

 

Être élu(e) en ne pouvant plus honnêtement se déclarer aussi souvent du peuple, ne serait-ce finalement rien d’autre pour trop de personnes que l’exercice rémunérateur banal d’une profession sans risque, un CDI automatique et cumulable ?

 

Un rétablissement de charge d’ancien régime ?

Un premier pas, un changement, une modification vers l’hérédité retrouvée ?

Ou la foi se limite au credo dans le dieu Euro ?

Juste un am€n [sic] ?

 

En principe, et contrairement aux allégations-relais cumulées rayonnant (sans « s » final) dans Beuvry (62660) dès que quiconque ose aborder le sujet, le fait d’être élu(e) n’est pas encore un métier en soi.

Alors quand on évoque le système des cumuls … Ouille, ouille, ouille !

 

 

 

Même si on approche à grands pas feutrés d’une sorte de fieffée(*) fonctionnarisation [sic] dissimulée des élu(e)s (r)adoubé(e)s

 

Fief                 nom d’origine francique : fehu, signifiant bétail

            Domaine qu'un(e) vassal(e) tenait de son suzerain. où cette personne devenait maître, qu’elle considérait alors comme sa possession et pouvait y appliquer sa justice, etc  

 

Pourquoi ? Parce que normalement, il s’agit d’une fonction temporaire attribuée par un collège électoral à l’intérieur d’une zone géographique déterminée à une personne ou groupe choisi par eux.

 

Principe qui remonte à la Révolution de 1789, pendant laquelle on insistait sur la nécessité que les élus ne transforment pas en profession une charge honorifique confiée directement par les citoyens …

 

Mais on constate au fil du temps et de plus en plus à partir du dernier quart du XXe siècle à une certaine tentative forcenée de pérennisation du personnel politique.

 

En effet, les personnes élues, non contentes de tenter de renouveler plusieurs fois leur mandat auquel elles assuraient accorder tout leur temps, ont aussi tendance à les cumuler afin d’améliorer l’ordinaire, tout comme le superflu …

 

L’explication historique principale réside dans le fait qu’il est devenu possible de vivre de plus en plus aisément de ses fonctions.

 

 

 

Mais si initialement depuis 1848 les fonctions électives étaient indemnisées de manière à ne pas laisser aux seules personnes aisées la possibilité d’être élues, les montants ont dernièrement très vite évolué au point de dépasser bon nombre d’autres évolutions.

Il est nécessaire de se remémorer que le montant maximal de ces indemnités (montant ensuite voté par les conseillers municipaux) a été augmenté de 18,18 % à 82,35 % selon la taille des communes en 2000.

D’ailleurs, un barème spécial avait été réservé aux maires amenant une revalorisation générale alors que ces dispositions ne s’appliquaient pas aux autres élus municipaux ou intercommunaux pour lesquels la référence demeurait l’ancien barème des maires…

Les analyses des modifications apportées tant au régime indemnitaire des élus locaux qu’à leurs conditions de travail (cumuls d’emploi, formation) semble mettre en lumière de manière particulièrement représentative la logique professionnelle, à la limite sectaire, dans laquelle se sont inscrites désormais les personnes titulaires [sic] de mandats locaux, même si celle-ci est souvent hypocritement niée grâce au fait d’être surtout incomplètement codifiée.

En effet, même une personne sans-dents pourrait remarquer que si l’ensemble des mesures prises qui tendent à une émergence particulière d’un statut professionnel d’élu(e), cela s’est toujours fait sans que celui-ci ne soit assumé jusqu’au bout !

Tout au plus peut-on aujourd’hui parler d’une strate intermédiaire dite de professionnalisation des fonctions électives. 

Celle-ci ne pouvant se mesurer qu’approximativement et d’une façon indirecte par un savant saupoudrage ratatouillé tenant compte à la fois des règles appliquées aux élu(e)s (notamment en matière de rémunération) mais aussi de la (totale ?) substitution des occupations électives à l’activité professionnelle. 


Comment choisir les candidats à des fonctions représentatives du Peuple Français, nos compatriotes ?

La solution finale du problème majeur de l’exercice de la démocratie en France serait donc la professionnalisation de la vie politique ?


En fait, le problème vient du fait que la longévité politique des élu(e)s y est exceptionnelle et constitue une exception singulière par rapport aux autres démocraties occidentales.

Mais attention, nous n’irons pas jusqu’à déclarer primairement qu’elles sont exemptes de critiques. Loin de là, mais nous nous contenterons ici de considérations locales.


Ce qui nous a amené à une réflexion, parmi d’autres débattues de temps à autre lors de rencontres thématiques, sur ce qui pourrait être fait chez nous.


Pour éviter que l’engagement dans la vie politique, c’est à dire l’engagement dans la gestion de la vie et l’évolution de la société, n’aboutisse à faire de la politique qu’une profession dont on n’attend primairement que des revenus et une carrière, il est important de dissocier :
 -    Le côté matériel de la fonction d’élu(e), c'est-à-dire les indemnités et  avantages cumulés, si peu souvent totalement déclarés …
 -    Le côté fonctionnnel avec l’organisation au jour le jour et les choix d’évolutions futures …

Il deviendrait donc normalement important de sélectionner les candidat(e)s à des fonctions représentatives en fonction de leurs idéaux altruistes. Et non pas de leur égoïsme sympathisant avec leur arrivisme …

 

Altruisme      nom singulier à Beuvry (62660) du Latin alter, autre.

                        Souci désintéressé du bien d'autrui. Vous remarquerez qu’il n’est pas fait mention à Beuvry au cumul de priorités données à des intérêts personnels qui sont le souci ordinaire observé …

 

Arrivisme      nom commun à Beuvry (62660)

                  Conduite inspirée par l'ambition, le désir d’arriver à tout prix. Mais où, là est le mystère qui se dévoile à chaque étape !

 

Égoïsme       nom lui aussi commun à Beuvry (62660), du Latin ego, moi

                   Attachement excessif porté à soi-même et à ses intérêts, au mépris des intérêts des autres.

              Tout comme l’égoïsme familial est la prise en compte exclusive des intérêts du groupe, chez toutes les personnes qui en sont membres :

 

 

 

Afin que l’intérêt personnel (cumul d’avantages financiers, d’avantages conférés par le pouvoir de décision, etc...) ne soit pas la motivation première des candidat(e)s à des fonctions représentatives, il pourrait être normalement décidé que les avantages matériels liés à la fonction élective soient strictement limités et par exemple, correspondent à ce que cette personne aurait si elle n’était pas élu(e).


Proposition, qui devrait faire l’objet d’une loi (voir pyramide de Kelsen) :


1-    l’indemnité élective attribuée à la personne élue serait versée au parti politique auquel elle appartient. 
        Ce parti versant un salaire à la personne élue, selon un barème officiel dans lequel seraient prises en compte la situation familiale et professionnelle (évolution de carrière si elle n’avait pas été élue, etc…) de la personne élue avant son élection, ainsi que du SMIC. 
        Ce salaire ne devant pas dépasser N fois le SMIC, N étant un nombre décimal à déterminer mais ne pouvant jamais dépasser un chiffre légalement décidé. Et pourquoi pas par consultation citoyenne … 
        Les charges électives (collaborateurs, frais de déplacement, etc ...) étant prises en charge par le parti politique de la personne élue via l’enveloppe dont elle bénéficie selon les résultats obtenus aux élections prises en considération.


    2-    Le mandat électif ne pourra pas être renouvelé plus d’une fois tous les 5 ou 6 ans sous peine d’inéligibilité pénalement aggravée. 


    3-    Le cumul des mandats étant normalement strictement interdit.


Afin de pouvoir conserver les compétences avérées et exclusivement celles-ci, c’est à dire pour les personnes qui auraient prouvé leurs aptitudes à faire évoluer la gestion de la société, ce bien évidemment dans l’intérêt de tous, elles pourraient se voir pendant une certaine période attribuer des fonctions internes dans le cadre d’un emploi exclusif de conseillers au sein de leur parti politique une fois leur mandat électif accompli. 

Ceci étant assorti de l'obligation pour les partis de former véritablement les élu(e)s et de se donner les moyens de s'entourer de conseillers performants pour faire face à la complexification des textes et autres.

Ce qui ferait que là comme partout ailleurs, il faudrait avoir "fait ses classes" et démontrer ses réelles qualités acquises avant de pouvoir prétendre passer à l'échelon supérieur. 

Le parti politique ne pourra leur verser de salaire que sur au plus les mêmes critères que ceux qui ont valu pour leur élection.


L'objectif de ces propositions est de faire en sorte qu'être élu(e) ne soit pas un gagne-pain lucratif, si lucratif que de pain de plus en tasté il ne se transforme en brioche bien dorée, susceptible d'attirer tous les mauvais sujets …


La volonté de créer un “ statut ” de l’élu(e) local(e) par une professionnalisation des fonctions électives est trop souvent employé à Beuvry pour l’opposer au mythologie amateurisme républicain dans les divers discours des frileuses personnes élues. Avis condescendant majoritairement employé vis-à-vis des personnes osant s’opposer aux volontés des occupant(e)s des lieux, soit dit en passant (toujours sns « s » final !).

 

 

 

 

En effet dans sa conception initiale, la fonction élective était un honneur qui, de ce fait, n’appelait ni compensation, ni rétribution.

 

Pour les personnes militantes des avantages à gagner dans la professionnalisation, il est bon de rappeler que déjà à l’époque si le rapport Guichard de 1976 mentionnait que la démocratie a peu à gagner en ne rémunérant pas ou mal les fonctions électives, et que la modération était recommandée, par souci de respect des responsabilités comptables, elles ne devaient visent avant tout qu’à compenser une perte !

On souligne déjà là les limites du système de retraite dont se préoccupent depuis les élu(e)s, puisque concernées mais hélas essentiellement dans cette limite exclusivement.

 

Le problème réside également dans le fait que les mesures envisagées ne permettent pas de décourager un cumul qui comporte toujours bien trop d’avantages.

Il permet efficacement de se prémunir contre les aléas de la vie politique, il constitue un palliatif à la faiblesse de rémunération des mandats par rapport aux appétits engendrés et il demeure fonctionnel par la capacité d’influence qu’il procure.

 

Notons encore que chez les élu(e)s adeptes, voire intégristes du cumul, n’est jamais abordé le problème du cumul du et dans le temps.

 

Et pourtant …

 

 

 

 

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