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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 17:57

 

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L’espace intergénérationnel semble bien triste.

 

Pourtant, nous avions fait remarquer, et bien plus que quelques fois, à la première dame de la commune et à ses suivantes qu’une piscine c’était aussi un espace intergénérationnel !

 

Chose que nous lui avions copié-collé de son allocution pendant sa campagne lors de son passage mouvementé dans la piscine au milieu des familles. Elle y avait insisté sur le fait que Beuvry « méritait » une piscine digne de ce nom, espace de rencontre, de convivialité. Qu’elle ne comprenait pas que ce lieu soit laissé à l’abandon et qu’elle s’engageait à tout faire pour changer cela !

 

Beuvry méritait tant de choses…

Mais passé l’été, la piscine elle-aussi ne le valait plus !

 

Pensez donc !

 

L’avantage d’une piscine c’est que de forts liens peuvent s’y tisser : les marques ont peu d’intérêt. Ce doit donc être un argument qui a incité à sa destruction. Pensez, ne pas afficher son allégeance et sa sympathie et ne pas pouvoir la photographier pour une campagne de publicité !

 

A la piscine, on se foutait bien de l’âge du baigneur d’à côté.

 

On avait même :

                  -     des générations qui se seraient superbement ignorées sur un parking, ici en pleine conversation. Et sur des sujets qui en dehors du bassin auraient pu finir en pugilat,

                  -     des générations prêtes à s’invectiver pour un papier jeté au sol, prêtes ici à s’entraider pour remonter une barrette à cheveux tombée bien bas.

                  -     des générations qui s’émerveillaient des prouesses des plus jeunes, tout en masquant un peu leur appréhension,

                  -     des générations ravies d’en avoir pour les accompagner, partager des jeux, échanger autre chose qu’un billet contre un peu de tranquillité…

 

Le baigneur, on le voyait même plutôt :

                  -     souriant, indifférent aux cris tellement dérangeants ailleurs,

                  -     répondant aux invectives plus invitations à partager que menaces ou repoussoirs, les « chiche, allez, viens ! » plus éclaboussants que repoussants,

                  -     prêt à ramener le jouet qui s’éloignait au petit inquiet de le voir partir

                  -     tendant la main pour aider un grand escogriffe à atteindre la rampe bien entourée après un plongeon « acrobatique »

 

Alors face à un euro symbolique, une photo en compagnie de compères et de commères, une plaque inaugurée, une nouvelle vice-présidence cumulée, etc, que valent les générations de baigneurs ?

 

C’est vrai, l’habitude est revenue : « Faites-moi de l’espace ! »

 

Par ce qu’à Beuvry on n’en est plus à une avanie près, on a préféré discrètement démolir puis vendre.

 

Et à Beuvry, on le sait, quand c’est vendu, c’est vendu…

 

PLoUF

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